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Browsing Book Chapters by Discipline "History, Archives and Record Management"
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- PublicationC'est moy que je peins, Figures de soi à l'automne de la RenaissanceQue voulut exprimer Montaigne lorsqu’il écrivit, à l’adresse du « lecteur » de l’automne de la Renaissance, « Car c’est moy que je peins » ? Pourquoi le motif de la peinture de soi s’imposa-t-il ainsi fermement à lui au tournant de 1580 ? Dans ce livre singulier, Marie-Clarté Lagrée réfléchit, en historienne, à l’imaginaire de la personne humaine, et donc à la construction culturelle de l’intériorité qui est au travail en amont et en aval des Essais, entre 1560 et 1630. Elle isole les différentes figures de soi qui ont cours et sont élaborées alors que le royaume de France bascule dans la division religieuse, et dévoile un glissement capital autour de 1580. La représentation dominante de la personne, qui prévalait, appuyée sur les Écritures, sur Aristote, sur Thomas d’Aquin, sur Hippocrate ou encore sur Galien, fut mise en crise : le cheminement de ce livre scrute un délitement subjectif insidieusement en œuvre dans les consciences, puis discerne les mouvements et les tensions de restructuration qui interviennent durant le premier tiers du XVIIe siècle. Marie-Clarté Lagrée invite le lecteur à entrer, comme par effraction, dans une appréhension troublée de soi, toujours mouvante et bien souvent inquiète, qui était celle des contemporains du temps des conflits religieux
64 - Publication
69 - Publication
16Scopus© Citations 1 - Publication
108 91 - PublicationFils de ligueurs et « enfants de la guerre » : pour une anti-mémoire de la Ligue au début du XVIIe siècle ?(2015)En février 1599, un jeune noble d’épée entre comme novice au cloître des Capucins d’Orléans. Sa mère ayant intenté un procès au parlement de Paris pour qu’il reprît son rang d’aîné, le frère Joseph de Paris lui adressa une lettre. Il accusait ses parents de l’avoir fait naître dans le péché du monde et de le pousser à devenir « enfant de la guerre1 ». Une allusion à sa fonction de jeune noble d’épée et aux guerres de Religion qui avaient tragiquement déchiré sa propre parentèle. L’expression de ces profonds traumatismes socioculturels explique qu’il remercie Dieu d’avoir ôté son père au monde un an avant le tournant de 1588 ce qui lui évita, par chance, de voir les catholiques s’entretuer2. Fils d’un non-ligueur, le père Joseph (1577-1638) consacra sa carrière auprès de Richelieu à restaurer l’harmonie perdue du monde et rêva à ses débuts de mettre en place une union chrétienne contre les Turcs3. Aussi la question essentielle de savoir comment sortir des conflits fratricides et de l...
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47 - Publication
83 8 - PublicationLost Unities: The materiality of the migrated archives(2023)
;Lowry, JamesUsing images from the Museum of British Colonialism’s ‘Lost Unities’ virtual exhibition, this brief photo essay elaborates the material aspects of the displacement of archives to London from 37 former British colonies. The journey of the so-called Migrated Archives has been discussed by historians and archivists in political and technical terms, but through the lens of materiality, this piece seeks to understand these records through the space they occupy, the presences and absences they instantiate, their distances and journeys, to uncover insights into the meanings of their material displacements. It does this by exploring the spaces the records occupy and the spaces they leave empty. It applies the notion of ‘records-in-motion’ to chart how the Migrated Archives changes meaning, value and substance through the decontextualisations and recontextualisations of the processes of displacement. The essay then turns to the affective experiences of being close to or far from archives, the significance of place in displacement and the work that these papers – as material supports rather than as texts – do while they are displaced. Finally, the essay engages with the digital, to trouble the concept of digital repatriation by demonstrating the way that the digital introduces and sustains distance.16 1 - PublicationL’Antipathie et la science politique de la xénophobie. La fabrique ambiguë de l’étranger dans le premier XVIIe siècle (1614-1660Cet article s’intéresse à la fabrique de la figure de l’étranger dans la littérature polémique, de la régence de Marie de Médicis à la fin de la monarchie ministérielle. Ce demi-siècle voit l’émergence d’un (res)sentiment national polarisé à la fois autour de l’amour de la patrie et de la xénophobie. Relayée par le discours misologique des libelles contre l’étranger, la xénophobie traduit moins l’essentialisation de l’altérité honnie que l’usage de stratégies politiques opportunes, celle des princes contre le gouvernement italien de la régente puis celle des ministres contre les ennemis d’État espagnols. Au service du pouvoir royal, des théoriciens – le jésuite François Loryot, le docteur Carlos García et François La Mothe Le Vayer – vont tantôt infirmer, tantôt justifier la thèse d’une antipathie naturelle contre l’étranger, faisant de la xénophobie une véritable science politique de l’antipathie. Les vecteurs médiatiques auxquels recourent Richelieu et Mazarin durant la guerre de Trente Ans l’utilisent pour entériner leur diplomatie. Au-delà de la mythologisation de l’étranger, opposé au Français naturel, la catégorisation juridique de l’étranger justifie son exclusion de la sphère politique et publique. Défini comme un sujet naturellement porté à aimer son unique patrie, l’étranger, même naturalisé, ne saurait servir le royaume qui l’accueille malgré un espace curial beaucoup plus ouvert à l’étranger. Un décalage s’observe entre la définition politique, juridique et sociale de l’Étranger. En ce sens, par le recours à la médiatisation d’une passion d’État xénophobe, l’État du premier xviie siècle entre pleinement dans la modernité politique.
51 - PublicationNgaadzoke Please A Dare/Inkundla for the Rhodesian Army Records(2022)This chapter uses ideas of communal listening in traditional Zimbabwean jurisprudence to consider the affects of archival displacement from Zimbabwe to the United Kingdom. Providing a space for the responses of archivists to this ongoing dispossession, this chapter echoes the calls to radical empathy now being made in Western archival discourse. While previous debates and writings concentrated more on Zimbabwe's migrated archives, this chapter focuses on Rhodesian Army archives whose situation is even more complex because it is unclear which British entity has custody of the archives and there are many questions about their ownership. Not only is the archive obscured from view, but the metadata that describes it is hidden from us too. Through the decades, the African perspectives on the question of archival displacement have been characterised by a sense of loss, a desire for the return of records and custody over the traces of our history. Britain's elders have not heard our elders. Our archives are still displaced. Will they hear us now? The fact that we are imploring Britain, first invoking our rights and now invoking empathy, reveals the limits of the Dare/Inkundla (Communal listening approach to solving disputes). If we make room for all to speak and be heard, as has been done before and as I am doing here, what then? the community has decided that the records should be repatriated, whether the community is construed as Zimbabwean archivists or archivists in Commonwealth countries (including Britain): there is no disagreement in the literature, yet the records have not been returned.
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