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Formalismes esthétiques et héritage herbartien: Vienne, Prague, Moscou.
Date Issued
2009
Author(s)
Trautmann-Waller, C
Abstract
L'esthétique de Johann Friedrich Herbart (1776-1841), liée à son réalisme rigoureux et à la psychologie empirique qu'il veut développer, occupe une place singulière dans la pensée allemande du début du XIXe siècle. Tout comme la théorie de la connaissance de ce philosophe postkantien et anti-hégélien, elle entend s'opposer au poids que l'idéalisme allemand accorde à l'intuition intellectuelle et à ce qui en découle : l'ineffable, le génie, ou encore les esthétiques de l'empathie (Einfühlung).
L'oeuvre d'art n'est pas pour Herbart un "en soi" existant de manière atemporelle, elle se comprend au contraire comme fonctionnelle et relationnelle. Il en découle une conception du juge- ment de goût qui cherche à rompre avec l'esthétique romantique, expliquant la forme de l'oeuvre d'art par les rapports qui la constituent, et non par la sollicitation d'une intuition totalisante. En conjuguant par conséquent des thématiques privilégiées (esthétique générale, psychologie du son, esthétique musicale, formes poétiques, histoire et science de l'art) avec des espaces et des contextes intellectuels et artistiques différents (Autriche, Bohême et Russie) où le formalisme d'inspiration herbartienne connut des développements féconds, cet ouvrage entend répondre à plusieurs questions qui, en dépit de quelques recherches importantes réalisées durant les dernières années, restent encore largement à explorer : comment se laissent reconstruire les multiples appropriations de l'herbartisme et les transferts internes complexes entre différentes écoles du formalisme allemand, autrichien, tchèque et russe ? Dans quelle mesure cette sphère de communication particulièrement dense des recherches formalistes contribua-t-elle à l'émergence des sciences de la culture modernes et avec quelles implications philosophiques et politiques.
L'oeuvre d'art n'est pas pour Herbart un "en soi" existant de manière atemporelle, elle se comprend au contraire comme fonctionnelle et relationnelle. Il en découle une conception du juge- ment de goût qui cherche à rompre avec l'esthétique romantique, expliquant la forme de l'oeuvre d'art par les rapports qui la constituent, et non par la sollicitation d'une intuition totalisante. En conjuguant par conséquent des thématiques privilégiées (esthétique générale, psychologie du son, esthétique musicale, formes poétiques, histoire et science de l'art) avec des espaces et des contextes intellectuels et artistiques différents (Autriche, Bohême et Russie) où le formalisme d'inspiration herbartienne connut des développements féconds, cet ouvrage entend répondre à plusieurs questions qui, en dépit de quelques recherches importantes réalisées durant les dernières années, restent encore largement à explorer : comment se laissent reconstruire les multiples appropriations de l'herbartisme et les transferts internes complexes entre différentes écoles du formalisme allemand, autrichien, tchèque et russe ? Dans quelle mesure cette sphère de communication particulièrement dense des recherches formalistes contribua-t-elle à l'émergence des sciences de la culture modernes et avec quelles implications philosophiques et politiques.
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Nov 10, 2024
Nov 10, 2024