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Spaak, Claude Vishnu
Name
Spaak, Claude Vishnu
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claude.spaak@sorbonne.ae
ORCID
0000-0003-2047-8557
Scopus Author ID
56031802800
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Currently affiliated
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- PublicationArtificial Intelligence: the frame problem and its transcendental solution(2024)The thesis that I would like to support in this article is the following: 1) the frame problem of AI has to presuppose that there is an intentional grasp of the mind on the world, which in turn conditions our behavior towards the world. It is only because of it that the phenomenon of surprise can arise when what is given does not appear in accordance with the intentional expectation. 2) The fact that we can count on a coherence of the world, or on the fact that if the world were to change from one day to the next, such change cannot happen just in any way, without providing a logical and scientific account for this change (in short, that the world cannot suddenly plunge into chaos), this fact is grounded in transcendental philosophy. 3) The great philosophical quality of artificial intelligence is not that it shows what is already mechanical in human intelligence (that we are biological robots that will one day be simulated by computers), but to remind us that rationality is not unique to humans, it is not a human faculty. Artificial intelligence allows us to transcend anthropological relativism: reason is a universal structure that is not lodged in human consciousness, but rather it is human consciousness, and perhaps one day artificial intelligence, that are lodged in a transcendental rational structure of the world, which opens up the domain of transcendental philosophy.
14 - PublicationDu soin de l'âme à la matérialité du monde : Le Platonisme de PatočkaQu'est-ce que le platonisme est susceptible d'apporter, non en tant que corps de doctrines datées, avec leurs problématiques philologiques et philosophiques internes, relevant de l'histoire de la philosophie, mais dans la perspective du travail phénoménologique, à savoir l'analyse descriptive de l'apparaître et de ses structures ? La phénoménologie part en effet du principe méthodologique que tout ce qui est, par-delà la diversité de fait, peut être circonscrit en domaines d'apparaître, chacun ayant des structures spécifiques ou lois d'essence pouvant faire l'objet d'une élucidation selon leur mode de phénoménalisation à la conscience. Que peut nous apprendre Platon autrement dit du point de vue de l'élucidation de l'a priori de la corrélation entre le champ d'apparaître et ses conditions subjectives de données ? À cette question husserlienne, je souhaiterais étudier dans ce qui suit la réponse de patočka parce qu'il a attribué à Platon un rôle majeur dans le mouvement historique de la philosophie occidentale menant au développement de la phénoménologie ¬ en attestent certains textes topiques voués à Platon, comme Platon et l'Europe ou « Le platonisme négatif »
167 103 - Publicationle transcendental et l’époqual. Vérité et historicité chez Heidegger(2018)Le problème que pose ce travail est le suivant : si la condition de l’histoire de l’être chez Heidegger est le refoulement de la source transcendantale de cette historicité, alors la perspective heideggérienne confine-t-elle à un relativisme ou historicisme époqual ? Mais s’il y a bien tout compte fait, par-delà la suite réglée des époques de l’histoire de l’être, un plan ultime transcendantal ou du moins trans-époqual, Heidegger retrouve-t- il un absolu anhistorique par-delà l’historicité ? Cette question justifiera que nous périodiserions la pensée de Heidegger en trois parties, et non pas deux comme le veut une longue tradition de la réception de Heidegger remontant à Richardson ainsi qu’aux indications de Heidegger lui-même quant au sens du tournant (Kehre) de sa pensée. Il apparaît en effet dans les années 30 que la machination (Machenschaft) confère à l’historicité une fonction prépondérante (ou hégémonique) dans le déploiement en présence de l’être, qui n’est que l’intensification du programme de la technique depuis les Grecs jusqu’à l’ère planétaire. Le Dasein est dès lors abandonné par l’être, tandis que dans sa pensée d’après-guerre consacrée à une approche proprement destinale de l’histoire de l’être, Heidegger ne croit plus que la vérité de l’être soit entièrement transie par l’historicité, mais qu’il y a bien, par-delà les époques, un foyer transépoqual qui constitue l’affaire suprême pour la pensée méditative. Mots
140 91 - PublicationL’irréductibilité de la question et le destin ontologique de la phénoménologie(2024)Comment la phénoménologie peut-elle conférer au phénomène du questionnement une quelconque irréductibilité ? On sait que la thèse d’intentionnalité permet à Husserl de combattre le psychologisme et de prendre la mesure d’une conscience ouverte à la transcendance de l’objet et plus encore aux lois d’essences qui régissent universellement et nécessairement les différentes régions de l’apparaître. Mais cela suffit-il à rendre la conscience questionnante ? Si tel n’est pas le cas, et si la conscience intentionnelle est moins ouverte au « mystère » de la phénoménalité que prescriptive des normes sous lesquelles le donné apparaît, alors n’y a-t-il pas un risque de perdre le bénéfice du concept d’intentionnalité lui-même, en repliant la conscience dans un champ d’immanence contrôlé par une mécanique des opérations de la conscience ? C’est ce dont nous discutons dans un premier temps. Dans un second temps, nous aborderons l’ontologie de Heidegger dans Être et temps en montrant comment elle résout ce problème par la prise en compte de l’irréductibilité de la question de l’être, et concomitamment de l’ouverture à la question de l’être dans le Dasein, cet étant que nous sommes et qui a l’être en question. Enfin, nous interrogerons la pensée du second Heidegger afin de poser le problème de savoir comment maintenir ouverte l’irréductibilité de la question de l’être, alors même que cette question ontologique principielle semble, dans l’Histoire de l’être (Seynsgeschichte), de plus en plus recouverte par l’emprise du paradigme de la technique et de son intensification, plongeant notre monde contemporain, comme le dit Heidegger, dans une absence à peu près totale de questionnement.
7 - Publication
15 57 - PublicationThe situation of philosophy in the contemporary changing world(2023)In this article, I would like to reflect on the philosophical situation of our contemporary world in relation to a period that was called modernity and that is now perhaps behind us, now that we have entered the epoch of post-modernity and even perhaps something more posterior to post-modernity itself, since post-modernity is already a somewhat dated concept, or even outdated, which refers to the second half of the 20th century, whereas the kind of philosophical situation of our contemporary times is, I believe, somewhat different. What I will try to do is to focus on a very important current of modernity which developed in the 18th century under a movement that was called the Enlightenment, and to see whether the vision of the Enlightenment, which carried modernity until the 20th century, still holds today, and if yes, what are the challenges that stand before us to maintain it alive? The promise of the Enlightenment was to set mankind on a course of scientific, technological, and moral progress, and it was confident that such progress could be made by resting entirely on the rational powers that humanity was vested with. By the free and responsible use of logic, critical thinking, scientific research and experimentation, speculative reflection, humanity was seen to have the power to improve its material and spiritual condition of existence in the world. And so, the question that I want to ask here is how this vision, the vision of the Enlightenment, can still be used as a conceptual framework in today’s contemporary setting, given the challenges that we face?
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